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Rond- Point de l'Etoile (forêt du Gâvre)

Tracer des chemins onfTracer des chemins onf (1.17 Mo)

 

 

Tracer des Chemins d’avenir pour le Rond-point de l’Etoile (forêt du Gâvre)


      En ce mardi ensoleillé de fin septembre, l’ONF avait invité plusieurs assos concernées par le « schéma d’accueil du public ».
    Sur place nous sommes accueillis par Mme Rade entourée de plusieurs collègues dont le responsable régional de l’ONF et 2 apprenties. Enfin… « nous »… : A 11h, je suis seul présent ! Les invités aiment se faire attendre ! Je peux donc bénéficier de l’accueil attentionné de Mme Rade et des membres de l’ONF présents : café, thé, brioche, chouquettes… Je fais remarquer – ce n’est pas la 1ère fois – que ce type de réunion, s’il est intéressant et nécessaire, se limite malheureusement aux retraités et personnel administratif  qui peuvent plus facilement se libérer. Pour « Chemins d’avenir », Pauline apportera sa jeunesse plus tard lorsqu’elle aura pu se libérer des obligations familiales et je reviendrai avec Gaspard pour recueillir son avis. Finalement, vers 11h20, un petit groupe est formé principalement constitué de cavaliers et de membres des « amis de la forêt ». 
    Mme Rade nous propose un tour du rond-point sur l’allée circulaire et nous invite à noter sur une fiche nos observations positives et négatives, les améliorations à prévoir. Voici mes remarques remises à Pauline à son arrivée.  


    Remarques positives :


•    Présence d’arbres remarquables et d’un sous-bois vivant avec diversité des essences, à conserver évidemment en limitant le tassement du sol et veillant à la solidité des arbres.
•    Présence d’un anneau de circulation qui permet d’accéder à plusieurs parkings
•    Entretien des allées enherbées (coupe-feux) qui maintient un aspect forestier  (certains souhaiteraient un élagage, ce serait dommage ! A voir toutefois avec les pompiers…)
•    Aménagements divers : kiosque (à maintenir), cabanes et tables de pique-nique (à compléter), toilettes (à améliorer), parking cars
•    Animations limitées, mais il existe au moins un parcours sportif !... fortement contesté (état de vétusté, coût d’une rénovation, fréquentation mal connue, équipements identiques dans les communes – plutôt conçus pour les enfants toutefois - …). Je rappelle   que ce lieu a toujours constitué un attrait pour nos ados et que le manque d’entretien fausse les appréciations.
Bien sûr, il faut se poser des questions à ce sujet :
*Pour qui ? Sportifs ? Familles ? Adultes ? Enfants ? Personnes âgées ? Handicapés ?...
*Dans quel but ? Sport et musculation ? Détente- loisirs ? Découverte ? Promenade ?...
*Avec quel budget ? Quel suivi ?
•    Présence d’un point d’eau (ancienne carrière) pour les pompiers. Les pentes créées par le creusement de cet étang sont utilisées pour l’entrainement de clubs de cyclo-cross (Mme Rade me signale qu’elle recevra prochainement des représentants de clubs à ce sujet)


Remarques négatives et améliorations souhaitées :


•    Chemin circulaire et parkings ont besoin d’un entretien régulier (nombreux trous), celui situé entre l’allée de la Grée et la route de Blain pourrait être réduit (humide, sombre, voire sinistre…peu utilisé sauf en période de champignons) et valorisé avec tables de pique-nique, voire abri.
•    Charbon de bois et bûches en partie consommées sur un parking témoignent d’un feu dangereux, de l’inconscience de certains visiteurs.
•    Aménagements destinés à la chasse à courre (abri chevaux, chenil) en très mauvais état, non utilisés : à détruire (des anneaux existent à la Maillardais). Eventuellement l’abri chevaux pourrait être réaménagé pour des réunions familiales  (suppression des stalles, réfection toiture…), mais l’emplacement serait-il favorable et le coût des travaux justifié ? Nous en doutons… 
•    Développer les tables de pique-nique avec parfois des tables voisines pour familles nombreuses.
•    Signalétique à revoir esthétiquement et compléter (nom des allées, possibilité d’un parcours en boucle…). Présentation des aspects remarquables de la faune et de la flore en forêt, des éléments historiques conservés (ex : puits, panneaux indicateurs Napoléoniens en fonte au Rond-Point, nombreux autres vestiges en forêt)). Le sens unique allée du Coudray ne parait pas justifié et les panneaux se contredisent.
•    Remettre en état les lisses en bois autour du RP et la rambarde du kiosque.
•    Quelques arbres dangereux à couper et remplacer (ex. : pin mort sur parking dont la hachure rouge « à abattre » s’efface avec le temps, d’autres pins dangereusement penchés, des chênes pourris de l’intérieur (voir ci-dessous), d’autres affaiblis, « traumatisés » en bordure des coupes rases)  
•    Routes forestières à maintenir ? Un aménagement complémentaire cycles (département) semble prévu sur l’allée de Carheil. Des projets encore vagues et non financés existent aussi au niveau du Pays de Blain (un sondage auprès des habitants pourrait être utile… et démocratique !) L’ONF souhaiterait réserver aux travaux forestiers l’allée de la Hubiais (donc pas les chasseurs ?  Et pourquoi pas l’autoriser  aux cyclistes ?) Il est plutôt suggéré de la valoriser en créant un espace pique-nique (il en existait autrefois à l’intersection avec les allées du Chêne aux Tailles et des Plesses, une esplanade reste disponible). Cet espace calme pourrait répondre aux demandes de personnes qui supportent mal le bruit du Rond-Point. Maintenir aussi les cabanes route de l’Epine des Haies, RP de Néricou, en placer sur le parking de l’arborétum (espace à valoriser). Toutefois, nous comprenons la demande de l’ONF vu l’effectif réduit des techniciens locaux et les questions de sécurité.
•    Maintien d’un parcours sportif ou ludique (escalade, équilibre, adresse, observation…), d’une piste cyclo-cross ; créations d’animations ponctuelles ou permanentes (Mme Rade suggère un concours de cabanes, la composition de textes et dessins en lien avec la forêt, une chasse au trésor de géants bois disposés près de sentiers…, mais avec quels organisateurs ?). J’ajouterai reconnaissance d’arbres et plantes, d’éléments historiques…

N.B. :

*Plusieurs personnes se plaignent de la circulation et du bruit en ce lieu et souhaitent décentraliser l’accueil en particulier en lisière près de l’étang du Gâvre. Un complément intéressant…, mais qui n’empêcherait pas le regroupement des visiteurs, d’où la suggestion d’autres décentralisations (rte de la Hubiais, rte de l’Epine des Haies, arborétum, ancien sentier pédagogique du nord (chêne de marine) sachant qu’il n’est ni possible ni souhaitable de prévoir des regroupements touristiques dans tous les coins de la forêt !


    * Samedi 28/09, 4 jours après la réunion sur site avec l’ONF, j’ai accompagné Gaspard – 13 ans – sur le parcours du Rond-Point afin d’avoir une appréciation « jeune » complémentaire. Peu de différences dans nos constats. Toutefois, Gaspard insiste sur les dimensions culturelles à développer (inventaires éléments historiques, flore (fleurs, champignons, arbres…) et faune (insectes, empreintes…) à faire connaître. Il serait aussi favorable à un élagage des branches sur les allées secondaires.
    A noter que ce jour nous avons partagé une forte émotion : à quelques mètres de nous, sur la route du Gâvre, un chêne plus que centenaire s’est écroulé. Temps serein, pas de vent, pourtant brisé près du sol ! Un premier craquement fait penser à un coup de fusil ou une action de bûcheron. Mais un samedi ? Dix secondes plus tard : second craquement et chute de l’arbre ! A quelques pas près, à 1 ou 2 minutes près sur le chemin de notre retour ! « Ces chênes que l’on abat », dit-on… mais tout seul, tout seul, ce géant qui s’écroule dans un calme absolu ! Un chêne. La force tranquille. Le symbole de la nature, de la forêt, des siècles qui passent… C’est déroutant, obsédant.
    Avec 2 autres personnes nous bloquons la circulation sur cet axe en attendant les secours. La DIR44 a été alertée, Gaspard a communiqué avec la gendarmerie. Sur place, nous constatons l’état du géant et la chute imprévisible : l’arbre montre un feuillage vert et donc la sève circulait sous l’écorce. Mais l’intérieur du tronc était mort. Dévoré par les champignons ? C’est l’hypothèse de Gaspard qui en remarque un sur le tronc côté forêt. Un champignon face au géant !  Ou les effets de la pollution et de l’évolution du climat ? De la vie à la mort après 10 secondes de silence ! « De quel danger nous a-t-il protégé en barrant la route du Gâvre ? » s’interroge Gaspard. Et qu’en est-il des chênes voisins vers lesquels nous dirigeons un regard de suspicion ? Une « assurance sécurité » impossible à gérer pour les rares techniciens ONF encore présents sur le site  (2 en cette période pour 4500 ha de forêt, 3 en fin d’année !) 
Laurent