Gastines « un hâvre de paix »
C’
est ainsi qu’une personne, parmi la dizaine d’habitants des lieux, qualifie sa propriété village : une trentaine d’années de travaux pour donner une âme au lieu, restaurer les habitations dans un style « village des schtroumpfs » selon un autre propriétaire, transformer la friche descendant vers le ruisseau de la vallée en un agréable jardin…
C’est grâce à FX que nous avons découvert ce site tout près de Nozay et de ses lotissements avec lesquels il contraste totalement. On a l’impression de faire un voyage dans le temps avec les maisons en pierres en pierres bleues et granit (il existait de
s carrières à proximité) munies parfois de clochetons, d’enseignes, de porches… Une rue étroite, 3 places de parking… A l’entrée se dresse une chapelle désaffectée consacrée à Ste Eugénie. Des statuettes sculptées dans le bois ornent l’entrée. Un passant nous indique qu’elle a servi de pressoir et qu’il a fallu démonter le toit pour sortir la meule ! Le bâtiment principal du « village » formant un angle de 135° environ est impressionnant, ce serait une ancienne ferme/manoir aujourd’hui transformée en gite.
Impressionnés, nous nous sommes lancés dans des recherches sur l’histoire des lieux.
« Gastine » viendrait d’un mot latin signifiant « chaos, pillage, terre inculte ». Les termes français « gâter, dégâts » auraient la même origine. Dans la « légende d’Arthur » est évoquée la « terre gaste », un territoire désolé, stérile, un pays de landes et de médiocres cultures mal dégagé de la forêt, victime de dévastation. Nos recherches nous conduisent vers une famille de seigneurs propriétaire des lieux au Moyen-Age : Dame Nicole le Bœuf de Nozay, fille de Brient le Bœuf et Belle-Assez de Chabot (13ème siècle). Le premier seigneur de Gastines serait Bonabès 1er en 1135.