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Vallée du Don

 

Rando : la vallée du Don

                Vous avez envie d’une marche un peu sportive dans un cadre grandiose et sauvage… alors, n’hésitez pas : la vallée du Don saura vous séduire.

                Et si vous voulez apprécier pleinement les lieux, préparez votre sortie. D’abord, emplissez vos oreilles de « la tribu de Dana » du groupe Manau. « Dana », la déesse mère des dieux celtiques, à rapprocher de la Ste Anne chrétienne, toutes deux présentes sur le site.

                Voilà l’ambiance dressée.

                Maintenant plongez-vous dans l’Histoire et les légendes souvent profondément imbriquées.

                Ainsi vous découvrirez que nos ancêtres du néolithique avaient l’habitude de creuser des « cupules » au sommet des rochers les plus impressionnants. Vous en trouverez par exemple sur le rocher de la fée Carabosse. Peut-être découvrirez-vous quelques monuments mégalithiques : dolmens ou menhirs… Plus proche de notre époque, la voie romaine qui franchit le Don à Pont-Veix sur un gué toujours praticable rappelle les domaines de Marcius (Marsac sur Don) et Crassius (58 av. J.C.). Une voie devenue ensuite chemin de pèlerins avec son hôtellerie (XVème) intégrée aujourd’hui à la seigneurie de Pont-Veix. Une voie parcourue aussi par les armées bretonnes de Conan le Tors. C’est là qu’eurent lieu en 981 et 992 les sanglantes batailles de Conquereuil opposant les bretons aux nantais et angevins.

                L’on pourrait encore évoquer le village des lépreux devenu ermitage au temps d’Anne de Bretagne où se dresse la chapelle de Lessaint ; les carrières de pierre donnant naissance, entre autre, au château de Juzet ; la vie des paysans sur ces rudes pentes schisteuses ; les combats du bois de Bruc durant la Révolution (une croix en témoigne toujours)…

                De l’Histoire aux légendes, il n’y a qu’un pas. St Martin est-il vraiment passé là pour remettre de l’ordre dans les nuits agitées des filles de Marsac ? Gargantua s’est-il déchaussé pour ôter le caillou gênant dans sa chaussure ? Toujours est-il que les formes parfois étranges des rochers de la Vallée sont devenus caillou de Gargantua, fée Carabosse, fée Joyance et même « chasse de St Hubert » : tout un alignement de pierres censé représenter les chiens et cavaliers pétrifiés... Au pied du «rocher des amoureux » n’oubliez pas d’honorer la Vierge de la Vallée cachée dans sa mini grotte faîte de l’enchevêtrement de la pierre et des racines d’un chêne imposant…

                … et ce n’est qu’un court aperçu…

              rocher-1.jpg  A la mi-juin nous avons accompagné la classe « forêt » du collège St Laurent sur ce site sauvage et magique. Deux groupes étaient constitués : l’un se déplaçait en canoë, l’autre parcourait à pied les pentes ardues avec échange en milieu de journée. Les vaillants aventuriers ont apprécié le bain dans les eaux revigorantes au pied du château et de l’auberge de la vallée, les sentiers sinueux propices à l’escalade, aux descentes folles… et même les caresses piquantes des ajoncs sur un étroit layon.

                Un parcours plus sauvage le matin, plus civilisé l’après-midi du côté des rocs de Gascaigne, propriété du C.G.44 qui a choisi de sécuriser les sentiers. C’est honorable, mais les lieux perdent une partie de leur « saveur sauvage ». Les « hippies » installés au cœur des buissons l’ont d’ailleurs bien compris : la végétation reprend ses droits autour de leur cabane trop proche d’un chemin désormais fréquenté et le refuge tente de se faire plus discret…

                Au retour, épuisés, certains jeunes ont choisi de retrouver les fortes sensations de la journée dans le monde des rêves… 

Bibliographie : Carnet de la fée JoyanceLe pays de Guémené-PenfaoContes et légendes du Pays de Guémené

 

Juzet, une référence !

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                Eh oui, c’est toujours l’un de nos sites de prédilection dont nous aimons suivre l’évolution. Et c’est une découverte sportive, étonnante, voire émerveillée pour ceux qui ne connaissent pas les lieux.
 
                D’abord, pour se mettre dans l’ambiance, descente vers le lac de la vallée, par l’étroite route entre roc et ravin. Puis, traversée rafraichissante sur le gué qui franchit le Don avant l’épuisante montée vers le rocher des amoureux, un point de vue qui se mérite !
 
                Pique-nique au bord de la rivière puis exploration sinueuse du côté des « rocs de Gascaigne ». L’occasion de découvrir une antique garenne de blaireaux : des tonnes de terre remuées au fil des ans ! Le dernier terrie,r qui semble dater de la veille, impressionne les marcheurs. Plus loin, désormais entouré de ronces, le refuge « hippie » paraît abandonné. Sans doute la proximité d’un sentier de randonnée a-t-elle fait fuir les adeptes d’un mode de vie libre. Il reste cependant un banc, une table, quelques sièges en bon état.
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                Plongée vers les carrières qui recèlent leurs lots de mystères, avant l’arrivée sur le site d’escalade que  les nouveaux venus contemplent impressionnés. Pas facile de venir à bout de la pente raide ! De nouvelles « voies » sont tentées non sans appréhension, en particulier dans la phase finale lorsqu’il s’agit de se hisser sur le sommet. A ne pas négliger non plus les joies de la descente sur un petit sentier abrupt … Dissimulés dans un recoin, des câbles électriques « éventrés », vidés de leurs précieux boyaux de cuivre, attirent notre attention. Simple dépôt ou siège d’une entreprise clandestine de recyclage ?
 
                C’est en longeant le Don que nous regagnons l’étang de la Vallée, non sans quelques plongeons bienvenus près du gué. Un étang de plus en plus vaseux et envahi par les nénuphars.
 
                Comme toujours en ces lieux, une sortie sportive, variée, riche en découvertes…