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Familiale et moderne, une ferme pierricaise

Familiale et moderne, une ferme pierricaise

               Dans le cadre du glanage stabul.jpgde maïs, Ewen nous a invités à découvrir la ferme de son oncle à Pierric, à la mi-septembre. Nous avons été particulièrement bien accueillis avec crêpes, boissons et visite de la ferme à l’entracte ! Un moment que Christiane choisit pour repousser du trèfle frais vers les cornadis. Le rabot sur quad arrivé plus tard sera au chômage ! 

               Située au cœur d’une campagne vallonnée et verdoyante, la ferme comporte deux sites proches : un élevage de volailles bios normalement au grand air mais aujourd’hui confinées en raison des risques de grippe aviaire. Un non-sens semble-t-il comme en témoigne l’enquête menée par l’association « Sauve qui poule » : Très peu d’élevages de plein air sont atteints à la différence des élevages industriels, or les mesures sanitaires sont les mêmes pour tous, « calquées sur le modèle industriel ». Pas de visite de l’élevage donc, mais nous pouvons découvrir la ferme laitière : 75 vaches sur 75 hectares.

               Le couple d’agriculteurs a choisi d’innover afin de réduire les charges de travail et d’optimiser la production d’énergie. Devant chacun des deux sites un poteau supporte des panneaux photovoltaïques qui s’orientent en fonction des mouvements du soleil. Les abords de la ferme sont particulièrement propres et la vie du troupeau fortement automatisée. Nous remarquons d’abord un robot nerobot.jpgttoyeur, pas sur rails comme on le voit souvent, mais un aspirateur programmé qui se déplace librement dans l’aire de la stabulation, aspire les bouses qu’il va déverser dans une fosse à proximité. Ensuite, il regagne son « garage » sans intervention humaine. Quant aux vaches, elles sont munies d’un collier aux multiples fonctions. Ainsi c’est lui qui autorise l’ouverture des portes vers les prairies, guide vers le robot de traite, détermine la quantité d’aliments complémentaires attribuée à chaque animal, apporte de multiples infos sur l’état de santé, la production de lait… Les vaches se rendent librement au poste de traite où les trayons détectent les tétines grâce à des rayons lasers. Un écran affiche les performances, l’état du lait, la rapidité de traite…, de multiples infos utiles pour une bonne gestion du troupeau. A l’heure de notre passage, trois vaches attendent patiemment leur tour.

               A proximité, sont rassemblés les veaux et génisses. L’agriculteur assure lui-même l’insémination des vaches en complément d’un taureau charolais. Il a choisi une insémination tripartite alternant les races Montbéliardes, normandes et charolaises. L’ensilage, qui complète l’herbe des prairies et le trèfle coupé et distribué quotidiennement, est lui aussi original. Seuls les épis de maïs sont broyés et entassés sous bâche. Peu d’espace occupé et une matière bien plus riche en protéines. Toutefois, Thomas-Maël conteste l’utilisation des pneus pour maintenir les bâches. Une tradition encore fréquente localement.

               Dehors nosacmaïs.jpgus admirons le paysage. Les bâtiments sont situés sur la pente d’une cuvette au fond de laquelle doit couler une rivière. A l’horizon, au-delà des champs qui, ici, semblent avoir peu soufferts de la sécheresse,  s’étend un demi-cercle de hauteurs boisées… Moment de contemplation avant de reprendre la quête de « poupées » dissimulées sous les pieds de maïs broyés. Jocelyne a bien de la peine à abandonner les lieux et leur richesse cachée tandis qu’Ewen et Charles retrouvent leurs jeux d’enfants, de « chevaliers » libres au milieu des champs… Plus tard, les grands-parents d'Ewen compléteront la quête en nous fournissant 11 sacs d'épis...

               Merci à tous les agriculteurs qui accueillent glaneurs et glaneuses !